Comparabilité des données sur la mobilité avec celles des recensements antérieurs ================================================================================= Vous trouverez ci-après un bref résumé de la comparabilité historique des données du recensement sur la mobilité,tirées de la question sur le lieu de résidence cinq ans auparavant. Des renseignements plus détaillés (où il est notamment question des recensements de 1941 et de 1946) sont fournis dans deux guides de l’utilisateur et un rapport technique offerts par Statistique Canada : A User’s Guide to the 1976 Census Data on Mobility Status, document de travail ne figurant pas au catalogue, mai 1980; Guide à l’intention des utilisateurs : Données du recensement de 1986 sur la mobilité, novembre 1990; Mobilité et migration, Rapport technique du recensement de 1991, février 1995. A. Changements conceptuels ======================= La question sur la mobilité ayant trait au lieu de résidence cinq ans auparavant ne diffère pas beaucoup de la question correspondante posée lors des recensements antérieurs. Les données sur la mobilité sont donc généralement comparables d’un recensement à l’autre depuis celui de 1961. Il s’agit toujours d’un intervalle de cinq ans, et la subdivision de recensement (SDR) est utilisée comme unité servant à définir la migration. Bien que les données sur la mobilité pour la période de cinq ans soient généralement comparables de 1961 à 1996, il convient de noter certaines différences conceptuelles. - En 1991, le terme "adresse" a remplacé le terme "logement", qui avait été utilisé dans tous les recensements antérieurs depuis 1961. Il s’agit ici de l’adresse du domicile habituel et non de l’adresse postale. - Depuis 1976, la principale classification de la population est fondée sur la mobilité (personnes ayant déménagé, n’ayant pas déménagé), alors que, dans certains recensements antérieurs, elle était fondée sur le statut migratoire (migrants, non-migrants). - Des facteurs connexes, comme le contenu de la question, ont également subi des modifications, dont les utilisateurs doivent tenir compte lorsqu’ils analysent les données sur la mobilité. Facteurs influant sur la comparabilité conceptuelle =================================================== Un certain nombre de facteurs ont une incidence sur la comparabilité historique des données sur la mobilité compte tenu du cadre conceptuel. Les domaines dans lesquels des changements sont survenus sont notamment la couverture, le contenu et la structure de la question, ainsi que le cadre géographique. 1. Changements touchant la couverture et l’univers ----------------------------------------------- Depuis 1961, l’univers de la mobilité comprend les personnes âgées de 5 ans et plus, avec des exclusions qui ont varié d’un recensement à l’autre. a) En 1961, la mobilité était déclarée pour les personnes âgées de 5 ans et plus faisant partie des ménages privés, à l’exclusion des résidents des logements collectifs, des résidents temporaires, des fonctionnaires et des militaires à l’étranger (et leurs familles) et des personnes repérées après le recensement, dans le cadre d’un contrôle postal ou d’un nouveau dénombrement. En 1971 et 1976, l’univers des personnes âgées de 5 ans et plus excluait les membres des Forces armées ou du personnel diplomatique canadiens en poste à l’étranger. b) Depuis 1981, l’univers de la mobilité comprend les personnes âgées de 5 ans et plus demeurant au Canada, à l’exclusion des pensionnaires d’un établissement institutionnel, ainsi que des militaires et des fonctionnaires canadiens (et leurs familles) en poste à l’étranger, dans des ménages à l’extérieur du Canada. En revanche, en 1971 et 1976, les pensionnaires d’un établissement institutionnel étaient inclus. 2. Changements touchant le contenu et la structure de la question ------------------------------------------------------------------ a) De 1961 à 1986, les répondants ayant indiqué un lieu de résidence à l’extérieur du Canada cinq ans auparavant ne devaient pas déclarer de quel pays il s’agissait. Depuis 1991, les répondants indiquant qu’ils demeuraient à l’étranger cinq ans auparavant doivent inscrire le nom du pays. b) Depuis 1971, on demande aux migrants internes d’indiquer uniquement le nom de leur SDR de résidence 5 ans auparavant, alors que dans le cadre des recensements antérieurs, les migrants devaient également indiquer si leur résidence antérieure était une ferme. c) Une question sur le nombre de déménagements intermunicipaux a été posée uniquement en 1971. d) En 1986 et 1991, on s’est efforcé de faire en sorte que les réserves indiennes soient bien représentées dans les catégories de la mobilité. Depuis 1986, les catégories de réponse sont "ville, village, canton, autre municipalité ou réserve indienne", comparativement à "cité, ville, village ou municipalité" en 1981, 1976 et 1971. e) Les instructions fournies au sujet de l’inscription en lettres des noms de localité étaient identiques en 1971 et 1976, mais on y a ajouté des exemples en 1981. Les instructions de 1981 ont été reprises en 1986. En 1991, la formulation et les exemples ont été modifiés. En 1996, d’autres modifications mineures ont été apportées à la formulation et aux exemples. f) En 1991, des modifications ont été apportées à la structure et à la formulation de la question sur le lieu de résidence cinq ans auparavant. On a non seulement reformulé les instructions et remplacé le terme "logement" par "adresse", mais aussi ajouté une question-filtre permettant de distinguer les personnes ayant déménagé. De plus, les catégories de réponse ont été reformulées et raccourcies. Malgré ces modifications, le contenu de base est identique à celui des questions des recensements antérieurs, de sorte que la comparabilité historique est généralement maintenue. g) En 1996, même si la question-filtre a été supprimée, le concept est resté le même. h) En 1996, on a supprimé la case pour réponse en lettres servant à inscrire le comté. Cependant, au moment du codage automatisé, le code du comté a été fourni. 3. Changements touchant le cadre géographique ------------------------------------------ a) La comparabilité des données sur la mobilité d’un recensement à l’autre a été touchée à la fois par des changements concernant les concepts géographiques (comme les définitions de région rurale, urbaine, agricole, non agricole, métropolitaine de recensement) et par des modifications des limites des subdivisions de recensement (SDR), des divisions de recensement (DR), des régions métropolitaines de recensement (RMR) et des agglomérations de recensement (AR). Étant donné que le nombre de régions géographiques du recensement (SDR, RMR, etc.) et leurs limites changent d’un recensement à l’autre, l’utilisateur doit faire preuve de prudence lorsqu’il utilise des données sur la mobilité tirées de deux ou plusieurs recensements. Par exemple, il y avait 6 009 SDR, 114 AR et 25 RMR en 1986, en regard de 5 710 SDR, 88 AR et 24 RMR en 1981. Les modifications touchant le nombre de SDR et les limites de celles-ci d’un recensement à l’autre ont une certaine incidence sur la comparabilité de la mesure des "migrants" (puisque le volume de migrants est en partie fonction du nombre de SDR et de leur taille). Divers produits du recensement fournissent des renseignements détaillés sur les changements ayant une incidence sur la comparabilité historique des concepts géographiques du recensement de 1961 à 1996, ainsi que des définitions et des descriptions des cartes qui sont offertes. b) En raison des changements touchant les régions géographiques entre les recensements, les lieux de résidence cinq ans auparavant doivent être déterminés selon les limites du recensement en question afin qu’il y ait cohérence entre le lieu actuel de résidence et l’ancien. Par exemple, aux fins de la totalisation des données de 1996 sur le lieu habituel de résidence cinq ans auparavant selon le lieu actuel de résidence, toutes les régions sont établies selon les limites de 1996, même lorsqu’il est question du lieu de résidence en 1991. B. Modifications touchant la collecte et le dépouillement ====================================================== D’un recensement à l’autre, les modifications touchant chacune des étapes de la collecte et du dépouillement n’ont pas eu une forte incidence sur la comparabilité des données sur la mobilité et la migration. Il y a toutefois des changements touchant le dépouillement dont l’utilisateur doit tenir compte lorsqu’il analyse les données sur la mobilité. - En 1991, on a introduit l’autocodage (codage automatisé) pour attribuer un code de la Classification géographique type (CGT) aux noms de localité donnés comme réponses en lettres à la question sur la mobilité. Lors des recensements antérieurs, les réponses en lettres étaient codées manuellement. En outre, certaines des procédures de codage manuel utilisées en 1986 pour régler les cas de localité au nom répété (par exemple, la réponse est "Kingston" en Ontario, et il existe le comté de Kingston et la ville de Kingston) ont été automatisées à l’étape du contrôle et de l’imputation à titre d’extension du système d’autocodage. La précision accrue découlant de l’autocodage devrait améliorer la qualité des données sur les sortants (émigrants internes) provenant des SDR, en regard des recensements antérieurs. L’incidence de l’autocodage sur la qualité des données n’a pas encore été évaluée. - En 1981, un changement important a été apporté au processus de contrôle et d’imputation. Avant 1981, les non- réponses (partielles ou totales) à la question sur le lieu de résidence précédent étaient classées dans la catégorie "Non déclaré". En 1981, cette catégorie a été supprimée. Chaque non-réponse à cette question a été changée en une réponse précise au moyen d’une procédure d’imputation faisant appel à diverses méthodes combinées (ajustement déterministe, données familiales, méthode "hot deck"). Cette imputation a été réalisée à l’aide du programme SPIDER, qui a été introduit en 1981. C. Lieu de résidence 1 an auparavant ================================= La question sur le lieu de résidence 1 an auparavant a été posée pour la première fois lors du recensement de 1991. À ce moment-là, l’unité géographique servant à définir la migration était la province ou le territoire. Pour le recensement de 1996, on l’a remplacée par la subdivision de recensement, comme c’est le cas pour la question sur le lieu de résidence 5 ans auparavant.